Que font le thérapeute et le patient? Comment “fonctionne” une thérapie ? 

La relation

Les racines étymologiques et les significations qui se rapportent aux mots “patient” et “thérapeute” nous révèlent ceci:

  • Le patient est celui qui souffre, qui endure
  • Le thérapeute est celui qui prend soin d’une personne, de sa psychée (âme ou souffle de vie) et de ses manifestations conscientes ou inconscientes

C’est aussi celui qui se livre à la contemplation, celui qui médite. Il y a une thérapie par partient, c’est avant tout une relation entre 2 personnes, intime, unique, comme dans la vie à l’”extérieur du cabinet”, mais dans un espace relationnel créé ensemble et chaleureux, ou l’on peut expérimenter en se sentant libre et en sécurité. La relation entre le patient et le thérapeute est équanime (étymologiquement: âme et coeur égaux) : il y a égalité d’âmes avec bienveillance des sentiments. La relation entre patient et le thérapeute n’est pas égale (étymologiquement : qualités égales entre 2 éléments distincts): les qualités sont différentes.

Le thérapeute

En somme, il y a égalité d’âme, avec des qualités différentes. Le thérapeute doit posséder 3 qualités essentielle de mon point de vue: C’est en cela que le thérapeute moderne, se doit aujourd’hui d’être intégratif et pouvoir proposer au patient des outils et des approches qui tiennent comptent à la fois :

  • Des découvertes historiques sur le fonctionnement de la psychée humaine : c’est le travail analytique, qui donne du sens, qui permet de sortir de ce que l’on perçoit comme incohérent, qui réconforte
  • Les thérapies des années 70 utilisent des techniques plus corporelles et s’attachent aux états émotionnels
  • La 3ème ou 4ème vagues des thérapies qui allient les pratiques millénaires, les découvertes en neurosciences

Le thérapeute doit avoir lui aussi vécu le processus thérapeutique, en ayant lui même l’expérience d’une thérapie, et en poursuivant ce travail sur lui même, par le biais de la supervision. Il doit bien connaître son propre fonctionnement. Il doit faire l’expérience lui même de la pleine conscience de manière formelle (méditant et contemplatif), le tout en sachant le vérifier de manière informelle (c’est à dire, dans sa vie au quotidien).

Le patient

D’abord, à apprendre, à découvrir, dans ce qui nous affectent, notre part de vulnérabilité, nos zones d’insécurité, nos doutes, angoisses, incertitudes, perte de confiance. C’est apprendre à toucher, à apprivoiser ce qui nous guide malgré nous, à notre insue, qui est contre nous aujourd’hui et qui nous fait souffrir: c’est INCONSCIENT qui nous mène par le bout du nez et nous prive de la liberté et de la paix auxquelles on aspire. Ce ne sont souvent pas celles qui nous affectent au 1er abord. Même si l’on commence souvent une psychothérapie, lors d’un bouleversement dans sa vie, d’un événement majeur qui provoque de la souffrance, ou une tourmente dont on ne sait plus comment sortir.
Puis l’on apprend à tolérer ces zones d’inconfort, d’empêchement, et de souffrance. On apprend à les côtoyer, à les connaître : c’est à dire savoir prendre de la distance pour les voir vraiment, savoir intimement, dans notre chair de quoi elles sont constituées.
C’est PRENDRE CONSCIENCE, grâce à notre esprit, et à partir des sensations de notre corps et de nos coeurs (notre monde émotionnel).
Enfin, nous apprenons à les transformer, pour parvenir à réaliser nos désirs et projets les plus chers, à concrétiser nos élans, à répondre à nos besoins les plus intimes. C’est à dire qu’en les intégrant en nous, en acceptant véritablement et sans honte ou résistances, qu’elles fassent partie de nous, en apprenant à les ressentir dans l’entièreté de notre corps, qui contient “esprit – coeur – corps physique”, nous contactons alors notre spécificité d’être notre spécificité d’être humains. C’est à dire notre humanité.
Et nous sommes alors, automatiquement, et de manière spontanée, relié à nos capacité, nos forces, nos réelles aspirations, celles qui nous sont propres et font de nous des êtres uniques, individus autonomes. En capacité d’agir, en puissance, et d’user de notre énergie sans avoir à lutter, de travailler avec plaisir, de jouir, de la vie et de ce qu’elle offre, en sachant sans difficulté, recevoir et donner. En sachant aussi se détendre et contempler, jouir de la paix trouvée.
Mais pleinement et concrètement reliés aux autres, dans notre vie quotidienne, à nos proches, à ceux que l’on aime, et aussi à ceux qui présentent des difficultés ou qui nous confrontent au monde et à notre environnement.
En le vérifiant dans nos relations, de manière pratiques et concrètes, par la confiance ou la tranquillité, la détente ou le plaisir vécus. Que ces relations soient professionnel, amical, filiale, maritales, amoureuses, sexuelles, spirituelles.