Au cabinet 2 axes de travail

Au cabinet, nous vous proposons 2 axes de travail qui se recoupent et s’entrelacent.

I – Une psychothérapie intégrative, contemporaine et moderne, qui intègre plusieurs approches:

Un nouveau courant est en train de s’imposer en France dans la mouvance internationale: Celui de la psychothérapie intégrative qui rassemble les points communs entre les différentes tendances et met l’accent sur leur complémentarité.

Il s’appuie sur le constat qu’aucune technique n’est suffisamment complète ni suffisamment bonne.

La psychothérapie intégrative considère l’être humain de manière globale et unifiante (holistique) dans toutes ses dimensions: corporelle, émotionnelle, mentale, sociale, spirituelle et de pleine conscience. C’est un état d’esprit, un état d’ouverture, une volonté d’unification.

Dans sa pratique elle met en place des stratégies thérapeutiques structurées et créatives empruntées aux différents courants et techniques de la psychothérapie.

Elle participe au mouvement de la médecine intégrative qui prend en compte l’importance de la psyché et des psychothérapies dans le processus de guérison. Cf 1

Cette approche tend à replacer le patient au centre de son parcours de soin et vise à le rendre autonome.

Elle intègre un vaste ensemble d’approches psychothérapeutiques qui, loin d’être seulement des techniques, est un art de la communication et de la relation, accordant une importance à l’attention et au lâcher-prise.

Dans ce cadre, cette intégration est aussi un processus dans lequel le thérapeute doit également s’engager.

Elle permet  donc de concilier les thérapies émotionnelles, comportementales et humaniste , l’analyse et la méditation pleine présence.

1 Existentielle et humaniste: Pour donner du sens à ma vie. Irving Yalom, thérapeute américain en est le représentant le plus engagé, qui a permis à ce courant d’être largement reconnu et utilisé aujourd’hui dans le monde. Cette thérapie s’appuie sur la confrontation de l’individu à 4 fondamentaux de l’existence:

  • Ma liberté de créer sa propre vie, être conscient de la responsabilité de créer son destin, désirer changer, le décider et agir.
  • L’isolement: nous nous sentons seul. Nous devons apprendre à être en lien. L’amour compense la souffrance de l’isolement.
  • L’absence de sens: quel est le sens de LA vie? Quel est le sens de MA vie? Comment un être humain, qui par nature, a besoin de sens, trouve t il du sens dans un univers qui nous en semble dépourvu? L’engagement peut nous aider à trouver du sens.
  • La peur de la mort, qui joue un rôle majeur dans notre construction interne.

Cette approche considère que tout être humain à la capacité de diriger sa vie pour se réaliser pleinement et peut donc prendre des décisions importantes à tous les âges de son existence. L’accent est mis sur le moment présent ( “ici et maintenant” ). Le thérapeute s’appuie sur la capacité de la personne de prendre conscience de ses difficultés actuelles , les définir et y trouver des réponses satisfaisantes. La thérapie va développer chez la personne la capacité de faire des choix de manière autonome. La personne qui consulte est sur un pied d’égalité avec le thérapeute : chaque personne sait le mieux ce qui est bon pour elle.

2 Analytique: Pour comprendre ce qui m’arrive, mon histoire, mes mécanismes inconscients et automatismes douloureux qui m’empêchent et m’entravent.

3 Émotionnelle: Pour libérer nos émotions les plus enfouies, lâcher-prise et apprendre la confiance.

4 Comportementale: 

Elles ont connu 3 vagues de développement:

  • Une première comportementale (1950/1980) : “agissons sur les comportements et la vie changera”
  • Une deuxième cognitive: (1980/1990): “agissons sur les pensées et la vie changera”
  • Une troisième émotionnelle, acceptation et pleine conscience (1990/ à nos jours): “si nous ne pouvons contrôler l’océan de nos pensées, émotions et souffrance intérieure, apprenons à en surfer les vagues, sans y résister ni nous laisser emporter par elles”. Fondée sur la méditation et la pleine conscience,  cette troisième vague représente une nouvelle voie pour se sentir plus libre et lié aux autres. La notion d’acceptation est centrale. Elle consiste à s’exposer activement aux pensées, émotions et sensations vécues. Issue de la tradition bouddhiste, la pleine conscience a été ré-explorée à la lumière de la psychologie et de la médecine pour l’intégrer dans une optique psychothérapeutique. Le développement d’accompagnements thérapeutiques basés sur la pleine conscience, comme l’approche MBSR, a donné lieu à un certain nombre de recherche montrant des effets positifs sur la santé physique et psychique (Berghams et al., 2010). Avec ces approches le patient apprend à vivre pleinement conscient de ce qui se passe en lui, avec ses valeurs profondes et engagé dans des actions ayant un sens véritable pour lui .

5 Corporelle:

Pour apaiser les maux de l’esprit et notre monde émotionnel.Elle s’appuie sur le mécanisme de nos structures psychiques, selon lequel nos souvenirs douloureux sont refoulés dans l’inconscient et enregistrés dans le corps et qui s’accompagne toujours d’une rigidification des muscles, ressentie ou non. Ce corps qu’on a pris l’habitude de malmener, de maîtriser, afin de se fabriquer une image derrière laquelle on se cache, ce corps garderait donc la trace de nos blessures émotionnelles. Cette approche va intégrer cette notion et soulager les tensions corporelles pour agir sur le psychisme. Elle renoue avec les fondements biologiques de la vie et le plaisir d’exister dans son corps.

6 Contemplative:

Propre à la psychologie contemplative, intégrant l’entraînement à pleine conscience. Cf 2 Le travail de la psychologie contemplative fait maintenant partie des pratiques reconnues et en pointe dans le domaine de la psychologie .
Cf 1: Nouveau cours du diplôme universitaire de la faculté de Dijon, consacré à la médecine et à la psychothérapie intégrative, appliquées aux maladies neurofonctionnelles (fatigues chroniques, crise de panique, hypersensibilité au stress, fibromyalgie….)
Cf 2:Voir le site, formation-karuna.com sur les recherches consacrées sur les bienfaits d’un entraînement à la pleine conscience dans un contexte thérapeutique.Un entraînement à la pleine conscience (ou pleine présence):

II – Un entrainement à la pleine conscience : une pratique pour m’entraîner au quotidien dans ma vie, ancrée dans le concret de mon existence dédiée à mon bien-être, à l’altruisme, à ma relation au monde et aux autres.

L’esprit est trop souvent (pré)occupé par des situations, des émotions, des souvenirs, et n’a eu le temps de digérer les informations. Or l’attention, qui est l’un des principes de la méditation, est nécessaire pour:

  • Développer une plus grande présence à soi, ici et maintenant
  • Cesser de vouloir contrôler et voir clairement le moment que je vis: s’ouvrir à ce qui est, tel que c’est, sans chercher à le transformer, à l’analyser, mais en cherchant à en faire l’expérience la plus directe et la plus entière. Cela pour agir de façon plus juste dans chaque situation de ma vie. Il ne s’agit pas de se détendre, mais de développer une forme de clarté et d’intelligence de la situation.

La méditation de pleine présence est aussi utilisé en médecine car elle permet une stabilisation (pensée – émotions – sensation corporelles) en portant une attention délibérée et sans jugement à l’instant présent et à tout ce qui nous entoure : notre environnement extérieur, (le monde et les autres), et intérieur (pensées parasites). Elle a été codifiée et a fait l’objet de nombreuses études ou recherches médicales, sur son efficacité pour :

  • Prévenir les rechutes de phases dépressives
  • Des personnes qui font face à des maladies, en laissant leurs émotions venir à elles sans se laisser “embarquer” par elles.

La méditation peut parfois changer notre rapport à la douleur quand :

  • Des contractures se créent en réaction de défense à la douleur, le fait de méditer peut décontracter les muscles
  • La douleur est alimentée par la peur ou le stress, le fait de méditer peut faciliter la libération des émotions négatives, et élargir l’attention aux autres ressentis pour accorder moins de place à la sensation douloureuse

C’est un entraînement de l’esprit qui demande de la patience, de l’assiduité, et de la bienveillance.

Les bonnes raisons pour s’y mettre

  • Tout le monde peut s’y mettre et tout le monde y parvient : elle ne requiert aucune connaissance préalable et il n’y a rien à “réussir”.
  • C’est une attitude active ou tous les sens sont en éveil pour explorer sa réalité: on apprend à observer et s’extraire de ses émotions, sensations, ou pensées, pour sentir, au fil de la pratique, une forme de paisible présence à soi et aux autres. Ce n’est donc pas de la relaxation.
  • C’est une pratique intime, mais qui aide à être plus clairvoyant, plus attentif à soi et aux autres, pour agir mieux, plus librement, et plus justement. Ce n’est donc pas un repli sur soi, ou une attitude passive.
  • Elle mène à un point d’équilibre ou 2 forces antagonistes se réconcilient: le système nerveux sympathique (à fonction énergisante qui mobilise l’organisme en cas de stress et accélère le coeur) et le système nerveux parasympathique (à fonction calmante qui ralentit le coeur et la respiration). Une baisse du taux de cortisol, l’hormone liée au stress, a été observée, montrant un réel apaisement, alors même que la posture de méditation demande une attitude de vigilance du corps et de l’esprit, maintenue en douceur.
  • La méditation nous apprend à vivre dans l’instant présent, dans le souci de ce qui est, avec courage, honnêteté, joie et fierté.
  • Elle nous permet d’approcher avec bienveillance ce qui fait peur, nous ancrer dans la réalité en nous aidant concrètement à revenir à soi, à être plus ouvert, et à développer plus de douceur envers soi et le monde, à être davantage en rapport à son désir le plus profond, à apprendre à être un peu plus pleinement qui nous sommes.
  • Elle nous fait vivre de manière tangible et concrète une dignité d’Être, au coeur de nos forces et de nos vulnérabilités. Elles nous ouvre ainsi aux autres.
  • Elle rend possible d’habiter l’énigme qu’est pour tout être humain le fait de vivre.